Ictinos caresse la tête de son chien.
Alcibiade je ne suis pas une déesse même si je porte une tunique comme tous les Athéniens. Mon chien Cerbère, bien qu’il soit redoutable, n’impressionne ni les déesses ni les dieux.
C’est un simple chien, tout comme Darius est uniquement un homme comme tous les autres. Ses richesses, ses territoires, son intelligence ne sont pas suffisant pour l’élever au rang des dieux. Il en est de même pour toi, Alcibiade, qui parle comme un Olympien mais tu n’en est pourtant pas un.
Pour être un dieu, il faut manifester une puissance supérieur et pas seulement rester insensible devant le déroulement des événements terrestre. La puissance d’un dieu est incommensurable.
J’ai vu Héphaitos, le dieu boiteux, cracher des flammes qui ont réduit des villes en cendre. J’ai vu Poséidon, l’ébranleur du sol, quitter son palais sous-marin pour soulever une vague aussi haute que l’Acropole. J’ai vu Zeus brandir la foudre et pulvériser un prince prétentieux protégé par une armée immense.
Il n’y a pas d’offense à dire qu’un dieu est un dieu, mais prétendre que Darius peut accomplir de tel exploit est fanchement ridicule. La puissance de ce despote n’est rien comparé même à la déesse de l’amour, Aphrodite.
Puis Ictinos s’adresse à Brausias.
Ainsi Bucéphale était ton père. En l’an 3 d’Athènes, moi et Bucéphale avions conclu un pacte de fraternité. C’était un grand homme. J’aurais été honoré de mourir au combat à ses côtés. Les dieux en ont voulu autrement. Cependant, si son fils a besoin un jour de l’assistance de Ictinos je serai là. Les liens d’amitié qui nous unissait pourront alors survivre à travers toi.
Je ne suis plus jeune. J'ai cinquante ans, mais je suis encore en mesure d'aider mes amis.
Honneur à Héra, loyale épouse de Zeus