Programme Solon Archontat an 25

Solon, dans sa tenue d'Archonte Eponyme, monte sur le podium pour s’adresser aux électeurs et leur décrire son programme à l’archontat :

Citoyens, je reviens devant vous maintenant, poussé par les lois de la Cité mais surtout désireux de vous montrer mon attachement. Vous le savez, l’heure de la prochaine élection approche. A ce titre, j’ai l’honneur de vous présenter mon programme puisque je me présente pour me succéder.

Mon programme se fonde évidemment sur la continuité de mon action. Je suis Archonte Eponyme depuis un an. A entendre ceux qui ont critiqué mon mandat pendant toute sa durée, on pourrait croire que j’ai été le pire Archonte qu’Athènes ait jamais vu. Mais, à bien y réfléchir, qui sont ceux qui m’attaquent ? Aglaophon, Clisthène, des hommes qui se consument perpétuellement en injures sans savoir ce qu’est gouverner ; Tholios, qui évidemment prépare de façon intéressée le terrain pour son élection, et d’autres comme Xénos ou des bouleutes, qui défendent, parfois jusqu’à l’irraisonné, les prérogatives de la Boulê. Est-ce vous, citoyens ? Vous, avez-vous quelque chose à dire contre la victoire de Marathon, contre la réunion sur la relance du commerce ? Quel intérêt portez-vous à ces querelles de clocher qui n’intéressent finalement que ceux qui en sont à l’origine ?
Je vous enjoins donc de ne pas prêter l’oreille à ces hommes qui m’attaquent car ils tentent de faire feu d’un bois qui finira par les étouffer eux-mêmes s’ils n’y prennent pas garde !

La continuité, qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie la poursuite de la réforme du commerce, la recherche d’une procédure législative plus souple, la défense d’Athènes contre les dangers de l’extérieur et une attention plus grande portée à vos requêtes. J’ai pour but de remettre sur flot la flotte athénienne, dont vous bénéficierez tous, et de restaurer un commerce florissant. C’est l’axe principal de ma politique, car il est de première importance qu’Athènes retrouve son rang dans la péninsule comme dans la mer Egée. Et ce, sur le plan commercial comme militaire. Le 1er axe de cette réforme, c’est l’expansion appropriée de la flotte militaire pour protéger nos citoyens ; ensuite, celui conjoint des navires commerciaux ; et enfin, une politique de travaux afin d’offrir aux marchands, à vous-mêmes et à vos enfants, des structures appropriées aux échanges de grande ampleur, et plus simplement à une vie plus belle et plus facile. Les fondements de cette politique sont déjà engagées, alors qu’on m’accuse de ne rien faire ; et si vous me réélisez, alors vous récolterez les fruits des grains que vous avez déposé l’an dernier ! Je vous le promet, vous ne regretterez pas votre vote ! Mais pour cela, vous devez me faire confiance !

En face de moi, qui avons-nous ? Pour le moment, un honorable Mécène, et Tholios. Tholios. L’homme qui avait de lui-même laissé sa place après 3 années à la tête de la Cité, qui avait lui-même proposé son nom pour ostracisation, nous revient aujourd’hui à l’archontat. Est-ce une surprise ? Je serais tenté de vous répondre non. Ce vieil homme, sorti d’une maladie, qui profite de son auberge pour arguer de sa proximité avec le peuple, s’en sert aussi pour se défendre contre toute tentative de l’accuser d’abus de confiance. Car il y a bien abus ! Abus de la confiance que vous et moi aviez placé en lui. Il revient maintenant, brisant ses promesses d’hier, et osant nous en faire de nouvelles !? Quel crédit lui apporter ? Allez-vous, citoyens d’Athènes, sous prétexte que l’homme est généreux et qu’il aimerait le peuple, céder à ses désirs ? Ou ferez-vous preuve de la conscience et de la lucidité citoyenne nécessaire en de telles occasions, et saurez-vous percer à jour son vrai but reprendre les rênes du pouvoir qu'il n'aurait jamais voulu quitter ?

Dans son coin, à l'écoute des paroles de Solon, Aglaophon mime de compter sur ses doigts, les adversaires que citent Solon.

Il dit à voix basse mais ses voisins l'entendent :

Aglaophon... 1 ! Ah ! Je suis en tête de liste ! Merci Solon de faire de moi ton principal adversaire, c'est trop d'honneur.

Clisthène... 2 ! Mais lui, n'a aucun ami.

Xénos... 3 ! Les bouleutes...

Il mime de ne pas avoir assez de doigts !!!

Crie à l'orateur:

Solon !

Epargne au peuple tes gérémiades de vieillard sénile, tu as déjà fais assez de mal à la cité !

Je suis persuadé qu'Athéna dans Sa grande clémence te réclame sur l'Acropole, abandonne le Podium, abandonne les tissus de mensonges que tu fais entendre au peuple, accorde lui la paix et le renouveau, avec toi ce ne sera en aucun cas possible !

Poignt menaçant vers Solon

Solon fait semblant de mal entendre Clisthène et Aglaophon :

Que dites-vous, langues de vipères ? Je n'entends pas vos propos vénéneux ! Mais /à l'adresse du public/ voilà que les deux individus dont je vous ai parlé nous font l'honneur de nous rejoindre ! Ils vont et viennent, d'un orateur à l'autre, pour lui cracher leur morve empoisonnée !

Mais allons-nous nous abaisser à leur niveau en leur répondant ?

Cette dernière phrase est prononcée fortement, afin que la foule lui réponde

Hj : merci de laisser le public réagir d'abord

Vous récoltez ce que vous avez semé. Maintenant, allez-vous-en si vous n'êtes pas ici pour parler de façon intelligente ; si vous continuez dans la même veine vous n'êtes pas les bienvenus !

Solon, je souhaiterai savoir quelque chose ... Timoléon se présente à l'archontat, et il est mécène, et nous connaissons tous son programme, défendre le commerce. Donc, toi aussi tu défend les commerce, pourquoi n'avez vous pas établi un accord pour que l'un des deux se retire, en effet, quel est l'interet d'avoir deux candidats presentant le meme programme.

Ensuite, vas tu approfondir la notion d'un gouvernement ...? Athenes doit voir ses magistrats agirent de concert, vas tu faire cela?

J'ose penser que je ne suis pas un clône de Timoléon. Et concernant le gouvernement, c'est vrai qu'il aurait mieu valu qu'il soit uni (trois archontes aux mêmes idées politiques s'entend) mais j'ai déjà tenté l'expérience pendant deux ans, et à moins d'avoir à mes côtés des personnalités fortes, ce qui n'a pas encore été le cas jusqu'à maintenant, cela n'a aucune chance de marcher

Timoléon reste aussi de marbre alors que Solon fait huer les deux jeunes hommes qui ont osés lui tenir tête. Puis il prend la parole dans l'intention de défier le candidat à l'Archontat et d'intervenir. Il parle fort pour tous car il ne grimpe par sur le podium.

-Holà Solon! Favori d'Athéna. Sais tu seulement faire applaudir cette foule uniquement en te moquant de deux jeunes gens? Peux tu nous offrir quelques paroles dignes et non seulement le pain que tu as donnés à ses gens pour qu'ils t'applaudissent et te soutiennent? D'ailleurs moi je n'en n'ai pas eu! Et je peux te dire que j'ai aussi très faim. Faim de dignité.

-Je te concède que tes opposants n'ont pas été à la hauteur et ils font honte à leur père devant le peu de mots intelligents qu'ils ont pu proféré pour débattre de ton programme. Et si je serais leur père, je les punirais de se donner ainsi en spectacle. Mais moi lorsque je tiens ma lame sous la gorge d'un soldat désarmé et faible, je l'épargne, surtout si il s'agit d'un homme de la même cité que moi.

(à la foule)

-Que les Athéniens garde leur mépris pour les marchands impurs et les idolâtres perses. Que l'on les dénude et que l'on les renvoie dans leurs cités maudites.

(de retour vers Solon)

-Au lieu de te faire ennemi des jeunes hommes, un Archonte Éponyme devrait chercher à faire d'eux de meilleurs hommes, même si ils ne sont pas d'accord avec le Père(L'Archonte) de la cité. Voila ce que tu devrais rajouter à ton programme, car la continuité de quelques politiques compliqués cela ne veut rien dire. Mais si tu prouves que tu es sage et indulgent, nous aurons appris quelques choses.

D'un ton froid

D'une, je n'ai donné de pain à personne. Tes accusations sont indignes et il y a de meilleure façon de critiquer.
De deux, je ne vois rien de mal à "aider" Clisthène et Aglaophon. Mais ils n'y mettent pas du leur, et je doute même qu'ils soient d'accord pour coopérer.

Aglaophon à Timoléon :

Un illuminé sur l'agora ! Laisse donc mon père tranquille. Il a souffert toute sa vie, ce n'est pas pour entendre de telles idioties proférées par-delà sa mort !

Tu arrives ici et te pose en moralisateur, en donneur de leçons ! Tu ne connais rien des antécédents de chacun des partis présents ici. Et cessez donc avec votre compassion envers les plus jeunes. Si encore votre grand âge était synonyme de sagesse, vous pourriez éventuellement nous "aider" (dit avec insistance en regardant Solon)...

Puis se tournant définitivement vers l'archonte :

Mais cette aide, je ne la réclame pas, comme tu le dis si bien, archonte et je préfère que vous la gardiez pour vos propres enfants !

Voilà qui me surprend, tiens...

Tout d'abord, ces disputes sont le fruit d'une opposition politique de fond. Solon et moi n'avons par exemple, pas la même conception de la politique, ni même je crois, de ce que doit être la démocratie. Si nos iterventions sont virulentes, elles n'en décèlent pas moins un véritable débat d'idées.

Et puisque tu me dis que l'agora doit être le lieu des doléances du peuple, je te rappellerai qu'il y a peu, un homme est venu ici pour demander au peuple de s'exprimer et d'être sa voix dans les hautes sphères et qu'on lui a reproché son populisme. Tu es resté bien longtemps loin des affaires de la cité et je crains que tu aies besoin de cours de rattrapage !!!

Aglaophon il n'y a pas besoin d'être hautain ; toi non plus tu ne participes pas à la politique depuis longtemps et tu devrais donc te montrer plus respectueux de ceux qui, comme toi il y a si peu, s'initient à cette noble occupation. Dire que Timoléon a besoin de cours de rattrapage est donc quelque peu déplacé surtout venant de toi.

Au contraire, Timoléon, sache que nous sommes, moi en tout cas, à ton entière disposition si jamais tu as de notre aide en quoi que ce soit.