Une visite pleine d'inquiétude

Se tourne vers l'individu et dit d'une voix calme :

-Un duel ? Il me semblait que Pythoclès tentait de s'enfuir de la prison...

L'ivrogne quelque peu étonné par l'interrogation de Solon.

Ben vi ! Faut pô s'croire en "naïf cité", le Murci a chopé la colère et s'est acharné sur le pôvre Pytho!

Fait signe au garde de se rasseoir puis poursuit

-Ce que je veux dire, c'est qu'en s'enfuyant, Pythoclès a enfreint nos lois et s'est exposé à être repris. Après, de la façon dont ça s'est passé, je n'ai encore aucune information fiable. Mais cela ne doit pas être considéré comme un meurtre de sang-froid.

L'ivrogne, comme s'énervant dans son coin ...

Ah elle est belle la juuuusttiiiiice ! Aucune enquête et l'archonte Ponyme décide que ce sera pô un meurtre de sang froid !

L'ivrogne se lève et se dirige vers Solon

J'vais t'dire une bône chose archonte S'lon. L'héliée est trop s'vent bafouée ! Il fô l'utiliser plus, lui confier des zenquêtes. Lô vous faites confiance à Murci alors que p'têtre il a fôté.

Ironique

-Très bien. Je te fais confiance pour venir exprimer démocratiquement -et sobrement- ton opinion à l'Ecclesia et proposer de changer les choses. Sois à l'heure quand les débâts commenceront, je serai heureux de t'écouter. Ce sera plus productif que des discussions de comptoir.

Se tourne vers les deux gardes, leur fait signe de se lever puis se dirige avec eux vers la porte

Alors que Solon part de l'auberge les conversations reprennent mais plus sur la maladie de Tholios mais sur le fameux duel de Pythocles et Murcilagos. Tous vont questionner le garde qui c'est lever, ils apprenent qu'il a été témoin de la scène.
Ils lui demandent ce qui c'est passé

Ben c'est pas dur alors que Pythocles attaqué un gar..Bing

Une amphore vide est tombé et la colère de Lavrios envers l'esclave fautif couvre la voix du garde et on entend plus ce qu'il dit mais on sait qu'en sortant les clients en parler encore et que Murcilagos devrait répondre de ces actes

En voyant son voisin de table en train de le regarder, il le fixe puis s'adresse à lui d'une voix forte et cassée toujours due à la quantité de vinasse ingurgitée :

Qu'est ce qui y a l'Athenien? Ca ne va pas?!! Je te le dis moi, éh jsuis un ami du grand et fameux Théros, non! Théos! Oui c'est ça, de Théos! Figure légendaire de notre cité! Comment peux tu m'observer ainsi, tu n'es qu'un jeune citoyen, et moi, je suis l'ami de Théos! Théos, grande figure d'Athenes! Donc alors, qui es tu? Exprimes toi! Qui es tu pour me regarder comme cela, je sens en toi de la jalousie! Tu dois surement etre jaloux que je sois l'ami de Théos! Illustre homme de notre ville!

L'homme ne te lacha pas du regard en attendant une réponse, en répétant dans un murumure qu'il était l'ami de Théos, une grande figure d'Athenes.

Clisthène, sirotant son verre, reste assis et répond d'un ton dûr et sec à l'ivrogne:

Tais-toi ivrogne, honte sur toi et sur le nom que tu portes, tu souilles ce lieu de par ta présence ! Va te souler ailleurs ou quitte Athènes, citoyen corrompu par le vice et l'argent ! Je n'accepterai pas qu'un soulard parle de cette manière à Clisthène le Jeune, fils de Cléomène !

En entendant le nom de "Clisthene", l'homme se lève d'un seul coup, et se précipite sur la chaise qui est à ta table.

Clisthene, fils de Cléomène, heureux de te voir, je suis l'ami de Théos, le surprenant Chiarikas! Je suis impressioné, tu as bien changé, je t'ai vu quand tu étais tout petit! Car j'étais aussi un ami de ton père!

Surpris, Clisthène se lève brusquement lorsque l'ivrogne se jette à sa table:

Chiarikas ?

Réfléchit:

Mmmmhhh... en effet mon père m'a déjà parlé de toi il y a de ça quelques années, mon père te porte en grande estime !

Je suis... surpris de tout cela ! Comment mon père pourrait-il accorder son amitié et sa confiance à un homme qui perd toute raison dans les plaisirs du vin ?

Toujours méfiant, Clisthène tient bien en main son verre de vin, à moitié plein

Retrouvant peu à peu ses esprits, Chiarikas puant l'alcool, poursuit la discussion :

Je suis l'ami de tous, des gens te diront que je suis un menteur d'autres, une étoile de la providence! Fais ton choix, et tu admireras mes vertus si tu me choisis ... Je suis peut etre un homme de la vie, je ne suis pas un ivrogne, ce soir, c'est juste que ... non je ne vais pas t'ennuyer avec mes tracas. Il est temps pour moi de te proposer mes services, en quoi puis je t'etre utile?

Se rasseoit. Regarde dûrement Chiarikas et dit d'une voix neutre:

En quoi peux tu m'être utile ? Je vais te demander d'aller retourner t'asseoir à ta table, ou de partir, ou de faire ce qu'il te plaira de faire, mais de ne plus t'adresser à moi. Tu es saoul, tu pues le vin, je ne m'adresse qu'aux gens de raison, qu'aux citoyens affranchis de leurs vices. C'est une honte pour un citoyen athénien que de se retrouver dans l'état qu'est le tient.

Tu pourras revenir me voir demain, lorsque tu auras désouler. Je serai à l'Agora, entrain de philosopher avec mes amis et compagnons de longue date. Et ce sera alors avec plaisir que je t'accorderai mon amitié, et toi la tienne si tu le désires, mais il faudra me prouver que tu es un homme de bien. Car l'amitié est une chose précieuse et je ne puis l'accordrer à n'importe qui.

L'homme t'observe pendant de longues minutes après tes remontrances, il baissa les yeux, et tu vis qu'il pleurait, quelques larmes coulaient le long de ses joues. Les yeux rougies, il te dit d'une voix fébrile, signe qu'il n'avait plus confiance en lui :

Mais ... je n'ai bu qu'un peu, c'est juste que ... que ...

Il se lève, et quitte l'auberge sans faire de bruits, sauf en reniflant et en gémissant un petit peu. Trainant des pieds, le dos courbé, regardant vers ses pieds, il salue Lavrios d'un petit signe de tete et disparait dans le noir de la nuit.

Un homme se lève d'une table voisine et s'assoit à celle de Clisthène le Jeune.

Salut à toi citoyen. Je me nomme Diodore, je suis le chef de l'hétairie des Soloniens, de la tribu des Pandionides.
Connais-tu notre vision de la politique athénienne chez nous les soloniens ?

Se tourne vers Diodore:

Salut à toi Diodore, chef des Soloniens.

Si je connais votre vision de la politique ? En effet, je la connais, sans toutefois y adhérer.

Dûrement, mais sans méchanceté:

Et si c'était le cas, ma réponse est non.

Jamais je n'adhérerai à une quelconque hétairie... Divisier les citoyens d'Athènes pour mieux les manipuler n'est pas mon crédo Diodore. A voir Athènes tirailler entre les chefs d'hétairies, j'ai appris qu'il valait mieux éviter ces langues de vipères. Ces hommes font emprunter à la cité une voie dangereuse et empreinte d'embûches. Quel citoyen honnête souhaiterait une telle vie à sa cité bien-aimée ?

Néanmoins, je suis prêt à t'écouter, si tu souhaites partager avec moi ta vision de la cité. Il est importun que le dialogue prenne place, à l'Ecclesia comme n'importe où dans une cité qui se dit démocratique, comme Athène.

Diodore

C'est que tu n'as pas compris une chose, citoyen Clisthène le jeune, c'est que si les hétairies, au début, étaient des groupements politiques aujourd'hui elles ne le sont plus tout à fait. Il ne s'agit pas de réunir uniquement des hommes politiques. Les hétairies, aujourd'hui, rassemblent des hommes de même milieu souhaitant passer des moments ensemble pour discuter de la cité, de ses affaires etc.... L'ère des hétairies est révolue, il faut bien le comprendre.

D'une voix dûre, seche:

Alors dissous ton hétairie. Montre l'exemple.

Et à la place rassemble les athéniens autour d'une même vision, autour d'un même idéal. Et qu'on oublie enfin ces stupides hétairies....

Diodore

Ces hétairies ne sont pas stupides, citoyen Clisthène le jeune, elles gardent souder les citoyens entre eux, elles sont le ciment qui maintient en debout la société athénienne car elles permettent le dialogue, le débât et la sagesse. Si personne ne se parlait plus, Athènes serait bien mal en point. Mais cela se voit que tu n'es pas coutumier des symposions et autres banquets ... Cela doit faire longtemps que tu n'es plus sorti de ta grotte pour être aussi asociable.

petit sourire moqueur