Le retour à Athène

Tholios regarda l'homme s'installer puis dit

Bonjours vous voulez boire quelque chose?

Sans même attendre la réponse il apporta à boire

Vous êtes nouveau içi?

Aristarque s'appreta à répondre, lorsque le gérant, prenant les devants lui apporta de quoi se rafraichir.

Je suis admiratif devant votre zèle, et vous remerçi de votre hospitalité.

Nouveau... J'ai déjà une bonne quarantaie d'année mon bon ami, mais je peu dire qu'Arhène a bien changée. Je l'ai quitté à l'age de 27 ans pour lançer dans l'exploration du bassin méditerranéen, laissant derrière moi ma petite famille et mes amis. J'ai visité les fabuleuses terres de Pharaon, les douceurs de la Perse et contemplé l'oeuvre d'Hercule, loin en berberie.
L'age à présent me rattrappe, et je pense qu'il est temps pour moi de revenir définitivement m'installer dans notre cité bénie et de mettre un terme à mes aventures le long du bassin méditerranéen.
Mais peut-être que je m'égare à présent, à qui ais-je l'honneur? Mes lointains souvenir ne font pas mention de cet auberge. Laissez moi, tout d'abord exprimer mon admiration vis à vis de celle-ci. Puisse Hermès garantir votre prospérité éternellement.

Je vous remercie.
Je me nomme Tholios et cette auberge m'appartient.Vous avez raison,vous pouvez vous en souvenir car je l'ai ouverte il y a peu de temps,sa doit faire 5 ou 6 ans.

Puis Tholios s'assit

La cité a changé,vous êtes pas trop perdu?

Un peu en effet

Ne vous inquiétez pas vous retrouverai vite vos repère.

Vous avez voyagé partout en Méditerranée vous avez dut voir plein de chose interressante,non?

Lorsque le citoyen Tholios évoqua son voyage le long du bassin méditérranéen, Aristarque se lança dans un discours passioné

"En effet, je peux dire que ma soif de découverte a été pleinement assouvi à l'heure actuelle. J'ai quitté notre cité il y a bien longtemps, quelque jour après avoir fété ma 27ème année. J'ai réalisé un rapide séjour sur les bords de l'Euphrate. Je peux te dire que la Perse est imensémment, le moindre petit village jouissant de ressources en eau et en vivre impressionante. Je me suis rapidement embrouillé avec les gouverneurs de la région qui me prenait pour un espion. J'ai été contraint de précipiter mon départ. A ma 29ème année j'atteignait Tyr, et les plateaux phéniciens. Là encore, l'abondance de marchandises, fruit du commerce méditerranéen était impressionante. Une fois encore, j'ai été contraint de précipité mon départ... Une histoire de femme qui a légerement dégénéré on va dire...

Aristarque lança un clein d'oeil amusé.

Les hommes de phénicie sont jaloux, c'est le moins que l'on puisse dire. J'ai donc pris la mer pour l'Egypte. J'arrivait dans le Delta du Nil, on j'ai recontré une communauté de marchand grec. De là, nous avons fait voile vers Memphis, en basse egypte. J'ai passé presque trois ans en Egypte, dont deux au milieu d'un desert hostile.
Pour finir je me suis rendu à Tingi, à la pointe du monde connu, à l'ombre des célèbres collones d'Hercules. Je la pense être la plus belle ville du monde après Athène. C'est une petite colonie punique, où l'on peut admire l'océan infini. Bref, j'ai écoulé ma vie dans les comptoirs de méditerranéen. Aujourd'hui ma santé me rattrappent et je pense qu'il est temps pour moi de me reinstaller définitivement à Athène et m'engager dans la politique de notre cité."

Comment te porte tu Aristarque le Grand ?

Aristarque fit un large sourire
Aristarque le grand... Ma fois, je préfère rester humble pour l'instant cher citoyen Achille. Je te remerçi de ton acceuil, puisse les dieux te garder sous leur protection. Je redige en ce momment même mes humbles mémoires, mais le travail est fastidieux.
Se levant
Mais j'oublie les regles élémentaires d'hospitalité! Citoyen Tholios, apportez de quoi rafraichir notre bon ami. J'ai temps à rattrapper!

Aristarque convia Tholios et Achille à l'une des tables
Et bien, Je suis curieux de savoir comment a évolué la citée depuis mon départ! Athène as-t-elle connue des crises graves, menaçant sa démocratie, ces dix dernières années?

Mon cher ami, il y a seulement eu quelques ambitieux aristocrates qui ont tenté de bailoner le Peuple !

Des aristocrates ambitieux qui ont tenté de bailloner le peuple?

Hé bien, je t'écoute, citoyen Achille!

Toi qui t'aroge le droit d'invectiver les foules à tort et à travers, prêtant tous les vices à ses dirigeants, te contredisant de façon pire que lamentable, et ne disant jamais rien de nouveau ou de sage, t'obstinant à ne répéter que de vagues phrases d'éloges - souvent eux mêmes contradictoires - envers le moindre éclat de voix...

Hé bien, je t'écoute! Parle nous des Aristocrates sans scrupules qui ont tenté de bailloner le peuple.

Je n'en vois que deux dans ce cas... Et tu as supporté l'un d'eux, et tu n'as peu ou pas connu l'autre.

Vas-y, je t'écoute. Il est temps de répondre un peu de tes paroles.

Les taverne sont LE terrain de Zoroastre. Il les hante. Les parcourt. Les connais mieux que lui même. Zoroastre est le maître incontesté des ombres tavernicoles...

Je parlais seulement de faits historiques dont j'ai pris connaissance en lisant des archives d'Athènes. L'Histoire est ma passion.

Hé bien, exprime toi...
Vu que tu résumes si bien dix ans de totale révolution, dix ans pendant lesquels on a quand meme instauré une démocratie - fait tout à fait mineur- a une querelle qui a duré six mois, c'est que tu dois avoir des renseignements dessus que je n'ai pas. Et ca, ca m'interesse.

Zoroastre pourquoi ce ton railleur ? En effet j'ai encore beaucoup à apprendre, toi qui semble si savant, enseigne sur les places publiques au lieu de te comporter comme un sophiste, et de reserver ton savoir pour quelques initiés !

Mon savoir?
Ha! Si tu avais été à mon école, tu aurais peut-être appris à contrôler ta langue, mon cher Achille.
Tout tes incessants reproches et ton refus continuel de répondre aux plus élémentaires questions ne jouent absolument pas en ta faveur.
En tout cas, je suppose que ton soutien inconditionnel à Ajax s'est fait en toute considération envers cette même affaire....

Et bien si tu permet, j'aimerais bien suivre des cours à ton école pour apprendre à contrôler ma langue. Fonde une Académie ou un Lycée pour enseigner aux jeunes comme moi.

Zoroastre arbore un sourire diabolique...

Tu veux étudier à mon école? Fort bien!

Je vais t'enseigner, alors.

Reviens à l'année de tes quinzes ans, et fais assassiner ta mère. Ensuite, pars avec ton père, que tu auras fait philosophe pour l'occasion, et embarque toi surles routes. Passe quinze ans à visiter les pays, en perdant à dix huit ans ton père, qui a malencontreusement buté sur un rocher, à un endroit ou il ne fallait pas buter... Sans mauvais jeux de mots.
Passe ainsi ces quinzes annes sur les routes, apprend à jouer du poignard, fais toi des amis louches, bois des mixtures étranges dans des gargottes douteuses au confins de la Cisalpine... Réveille toi fréquemment dans un champ, tout arrosé d'excréments de moutons, en respirant un peu l'air frais, avant de manquer mourir d'hydrocution en plongeant dans une rivière. Ensuite, arrive dans une ville ou tonnent les plus farouches orateurs, sais toi y faire une place en parlant bien et fort, tout en sachant te taire; et prouve que tu sais te taire en trahissant un homme qui t'as souillé de sa confiance impie.
Ensuite, traîne dans les rues, ivre mort, au bras du plus fameux séducteur androgyne d'Athènes; ensuite, réalise qu'il n'est qu'un fourbe, et fais résonner l'Ecclesia de tes harangues avec lui... Ensuite, assèche toi la gorge dans une ecclesia en délire contre une bande de royaliste, et retrouve toi a discourir envers une foule hurlante et déchaîné sur un podium pris d'assaut... Puis contemple une Athènes léthargique.
Ca et la boisson, je t'assure que ca rend la langue un peu plus âpre... Alors juge de mon envie d'ouvrir une de ces Acajenesaisquoi, et qui semble être une école?...

HJ: on ne connaissait pas les académies, il faut attendre Platon Enfin, je crois.

(hj : t'es sur ?)

Je ne pensais pas lancer des débats si virulents

un homme de grande taille au regard vitreux se lève et s'approche de Zoroastre. Il semble bien ivre mais tout a fait capable d'assomer un boeuf s'il le voulait ...

Eh bien moi je dis que Zoroastre est un traître, un corrompu de la première heure dont le seul talent est de retourner sa veste au premier coup de vent !

L'homme titube légèrement

Je dis que Zoroastre, après s'être grassement enrichi avec Irtamène en pillant notre cité, s'est prostitué avec Alcibiade en violant nos femmes et nos enfants. Je dis aussi qu'il a ensuite abandonné lachement Alcibiade pour se retourner avec cette petite bande de chiens aristocrates qui dirigent Athènes mais qu'il envisage de les trahir encore parce qu'il sent que le vent tourne !

L'homme regarde Zoroastre dans les yeux et approche sa tête de la sienne

Et il a raison, le bougre ! Le vent tourne ...

Zoroastre affiche un sourire candide....
Puis, quand la tête de l'homme s'approche de la sienne, il r"agit, prompte comme l'éclair; il attrape l'homme au collet, le plaque contre le mur à la force de ses jarrets et de son bassin, plaque son genoux juste au dessus du bas ventre de l'homme et le regarde dans les yeux.

Toi.

Ce que tu viens de dire n'a rien à voir avec la politique; je ne suis donc pas tenu de te répondre avec soin et rhétorique.

Tu sais ce qui se trouve juste au dessous de mon genoux? Tes couilles. Si j'appuie, tu meurs. Je te le garantis. C'est comme ca que les spartiates tuent les boeufs... Ca les rend plus tendres, paraît-il.

Zoroastre se rejette en arrière en prenant violemment appui sur la poitrine de l'homme, dont l'occiput vient heurter assez violemment la cloison. On peut apercevoir, dans le mouvement, un éclat de métal sous son habit.

Peut-être qu'une bande de chiens dirige Athènes; mais au moins, ce sont des chiens qui connaissent les territoires des autres, et qui ne s'y aventurent pas.

Si tu dis encore un mot comme ceux là, tu es mort.

Zoroastre ne plaisante pas... Ses anciens réflexes ont repris le dessus, et il a souvent été à la palestre depuis qu'il est à Athènes; on se souvient qu'il se balade avec deux poignards (Hippocrate&Sons), quoiqu'il arrive.

Alors que Zoroastre agit de la sorte ( disons que je valide l'action ... ), quatre hommes se lèvent d'une table de l'auberge et l'on entend quelques cliquetis d'armes mais un cinquième intervient et fait signe aux autres de ranger leurs dagues.
L'homme est de taille moyenne et a le port noble. Il porte des vêtements luxueux et semble être une personne cultivée et calme. Souriant, il s'approche de Zoroastre et lui dit :

Tout doux mon ami, cet homme est visiblement sous l'emprise de l'alcool et tu ne voudrais pas démolir cette auberge comme d'autres de tes amis ont pu faire autrefois je pense ...

A l'homme saoul qui se relève visiblement surpris de la réaction de Zoroastre

Vas avec les autres toi et retournez chez vous. Tu as fait assez de dégats pour ce soir !

Revenant à Zoroastre

Salut à toi, héliaste Zoroastre. Que les dieux te bénissent, eux les maîtres du paradoxe. Car n'est-ce pas un paradoxe qu'un ancien voleur devienne ainsi un juge et un dispensateur d'ordre et de justice ?!

L'homme se dirige ensuite vers l'auberge puis, une fois à la porte, se retourne et dit

Mais rappelles toi que tu as laissé des gens derrière toi. Des gens qui te connaissent et savent qui tu es et ce que tu as fait.
Et rappelles toi aussi qu'à Athènes, les choses changent vite et que le peuple change d'avis aussi vite que la pluie et le beau temps ... Toi et tes amis bien placés devriez faire attention ...

Zoroastre le dévisage, perplexe. Puis il éclate de rire et s'assoit a la table. Il ne quitte pas des yeux l'homme...

Hé bien, hé bien...

Zoroastre est titillé par l'envie de lui balancer son couteau entre les omoplates, puis il se mord les lèvres... Il éclate encore d'un rire nerveux, mes les veines de ses tempes saillent un peu.
L'homme est sorti.
Il se lève et tourne un peu en rond, écrasant rageusement un grain de poussière innocent qui passait par là.
Puis il balance trois pièces par dessus son épaules et s'en va à grande enjambées.

HJ: ben encore heureux que mon action est validée Tu serais surpris du poids que l'on peut soulever avec un coup de bassin