Cela faisait trois ans. Trois ans qu'il n'avait pas remis les pieds dans la Cité. Ces maisons blanches, les allées et les places toutes aussi colorées. Ces gens charmants et rieur faisant la vie d'Athènes. Cela contrastait beaucoup avec la puissante Sparte, et ses maisons plus sombres. Toutes les rues ne dégageaient pas la même chaleur et on sentait dégageait un nuage d'insécurité, malgré les gardes qui patrouillaient sans arrêt. Il avait vécu trois ans dans cet endroit et pour tout homme, ce changement de ville aurait du faire un effet conséquent mais ce ne fut pas son cas. Son esprit était beaucoup plus préoccupé à autre chose. A la mort de son père par exemple. Sans cesse il repensait aux derniers mots.
* Mais de quelle promesse il parlait. Serait ce? Non ce n'était pas possible, sinon Magas n'aurait pas eu ces terres. Alors quoi? M'aurait il envoyer une lettre? Quelqu'un l'aurait il intercepter?... *
Sans cesse il se posait des questions sur ce mystère de l'héritage. Comment se fait il que lui l'ainé n'ait rien reçu. Il est vrai qu'il s'était complètement brouillé avec son père, mais pourquoi l'aurait il fait venir? C'est ainsi qu'il déambulait dans la rue. La tête l'égèrement baissé, les yeux dans le vide. Il est tout vétu de noir. Il s'est installé dans son appartement. Il ne s'est pas pris la peine de se raser. Il est sorti. Il se dirige maintenant vers un lieu qu'il affecte bien. On lui a renseigné sur l'auberge la plus proche. Se cogne. Il ne fait pas attention aux genx qui passent en sens inverse. Métèques? Esclaves? Citoyen? Qu'importe puisqu'il passait. Certains le huaient pour son impolitesse. Il les bousculait et alors? Ils n'ont qu'à faire attention et ils n'auront pas à se plaindre.
Il apercut enfin l'auberge. Deux hommes en sortir. L'un était en noir l'autre n'était qu'un vieillard sénile. Il passa devant eux sans leur adresser le moindre signe. Il poussa la porte, et retrouvait l'ambiance qu'il aimait. Les tavernes et le vin étaient les seules choses qui les faisaient encore vivre. Que feraient il sans Dionysos? En pensant à cela il embrassa sa bague. Il se dessina dans l'encadrure. Quelques hommes le remarquèrent sans plus. Il n'afficha toujours aucun sourire. Il passa devant le comptoir, y posa ses bras, les mains jointes et murmura d'une voix d'outretombe:
- Sers moi ce que t'as de plus fort! Et épargne le cratère!
Son regard restait toujours dans le vague. Il ne fallait pas être devin pour lire sur son visage toute la tristesse et la détresse qu'un homme peut éprouver. Il avait tout perdu: sa famille, son héritage, sa femme... Rien que d'y penser cela lui fit naitre une larme au coin de l'oeil...